Les erreurs alimentaires
Il y a plus de 2400 ans déjà, Hippocrate affirmait :
"Que ton aliment soit ton seul médicament"
essayons d'appliquer correctement ce principe fondamental...
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Avec l’expérience j’ai remarqué que quand j’essaie de conseiller...
la modification des habitudes alimentaires, la suppression d'un aliment qui ne lui est pas favorable, et surtout l'élimination du sucre, des produits laitiers ou / et des céréales à une personne présentant des problèmes de santé, je me heurte presque toujours à des réactions très "épidermiques" et scandalisé :
"Vous ne pouvez pas me priver de ça !" comme si c'était "l'une de ses grandes raisons de vivre"...
Mais pour le drogué aussi, sa drogue est l'un "des plaisirs de la vie", et pourtant, sa drogue le tue...
Aussi difficile et presque "choquant" que cela puisse paraître nous devons accepter l'idée que nos goûts, nos habitudes culinaires et nos aliments de base ne sont plus en accord avec notre nature profonde, et garants de notre santé.
Nous ne savons plus être à l'écoute de notre corps et de nos véritables besoins.
Nous devons être conscients que nos goûts ont été "pervertis" par toutes nos inventions culinaires, et par des siècles d'une alimentation qui au fil du temps, et bien sûr en fonction de bien des paramètres comme l'augmentation de la population, la sédentarisation, les disettes et parfois grandes famines, s'est éloignée de l'alimentation de nos ancêtres, de l'alimentation à laquelle des millions d'années d'évolution avaient adaptés notre organisme...
Rares sont encore les gens qui savent apprécier la saveur authentique, fine et légère des légumes ou des fruits naturels...
Celui dont la santé est menacée, ou celui qui souhaite vraiment mettre tout en oeuvre pour améliorer ou soutenir sa santé, sa vitalité et sa forme, devrait envisager une véritable "rééducation" de ses goûts, de la notion de "plaisir de la table"...
Quand j’ essaie de conseiller une modification de l’ alimentation...
Je m'entend régulièrement opposer des références aux habitudes et aux traditions familiales et / ou régionales, on me dit : "dans MA famille, on a TOUJOURS mangé comme cela..."
Solidement ancrés depuis l'enfance dans leurs certitudes, et de manière inconsciente dans leurs fidélités familiales, les gens sont prisonniers des traditions (traditions qui n'ont bien souvent été imposées que par des difficultés liées aux problèmes régionaux et au manque de communications) et de leurs mauvaises habitudes, et n'acceptent que très difficilement de remettre en cause leur alimentation.
Or la mémoire collective et encore plus la mémoire familiale se trompe. Elle ne se réfère qu'à quelques générations, et au mieux, pour les plus sérieux, à quelques siècles.
Dans certaines régions, on nous dit qu'on a TOUJOURS consommé des pommes de terre, ou du maïs... des pâtes... des laitages, etc...
On oublie que les pommes de terre n'ont été importées en Europe que sous Louis XV, que le maïs vient de l'Amérique Centrale, que le blé n'était que très peu présent dans nos régions au moyen âge, et que le blé actuel n'a plus rien a voir avec le blé originel cultivé en ancienne Egypte (l'ingrain). Les pâtes on été "ramenées" d'Asie par Marco Polo.... etc...
L'agriculture et l'élevage ne se sont développés qu'il y a une dizaine de milliers d'années, et la cuisson il n'y a guère plus de 6000 ans.
En terme d'évolution, cela ne représente RIEN. C'est aujourd'hui.
Pour pouvoir parler d'une adaptation à des modifications de l'alimentation, on doit parler en centaines de milliers, voire en millions d'années...
Or pendant des millions d'années, nos ancêtres ont été des nomades, cueilleurs avant d’être cueilleurs/chasseurs, ce qui signifie qu'ils mangeaient des fruits, du miel,des plantes ,des herbes sauvages, des légumes sauvages , des graminés et des céréales sauvages.
Le passage de la préhistoire à l 'histoire, du mésolithique au néolithique, de l'état "sauvage" à la "civilisation" se caractérise essentiellement par un changement d'alimentation.
Des sédentaires agriculteurs-éleveurs vont supplanter les nomades cueilleurs.
Le phénomène a commencé, pour l'Ancien Monde il y a environ 9 000 ans en Asie Mineure, et pour le Nouveau Monde il y a environ 7 000 ans dans la région de Mexico.
On peut donc dire que notre famille humaine n'a JAMAIS consommé de maïs, de blé, de sucre raffiné, de lait de vache... et n'a JAMAIS mangé d'aliments cuits....
En ce qui concerne l’image de l’homme préhistorique cueilleur/chasseur avec un gros morceau de viande sanguinolant dans les mains prêt à être déchiqueté est une idéologie, un pur mythe! Rien ne le prouve.
Par contre que les intestins de l’homme sont 7 fois plus long que ceux d’un animal carnivore est prouvé. Il va sans dire que l’homme n’a pas la capacité digestive pour digérer les aliments carnés. Il n’est physiologiquement pas fait pour cela.
Que trouvez vous le plus naturel pour vous nourir?
De courir après un gentil petit lapin pour lui croquer la patte?
Ou simplement cueillir le fruit coloré et juteux que vous offre un bel arbre fruitier?
La très mauvaise habitude de trop cuire les aliments, la consommation permanente et importante de sucres sous toutes ses formes, de laitages , de céréales et de produits carnés, nous a, au fil du temps, affaiblis et rendus dépendants de ces aliments comme on devient dépendants des drogues, de l'alcool ou de la cigarette....
. . . mais comme l'a dit Einstein :
"il est plus facile de dissocier un atome, que de se débarrasser d'un préjugé"